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Expérience d’une jeune forestière à la COP22

Je me nomme Vicky et je suis étudiante en génie forestier à l’Université Laval. En tant que déléguée d’une association étudiante internationale en foresterie, j’ai participé en novembre dernier à la 22e Conférence des parties (COP22) sur les changements climatiques qui a eu lieu à Marrakech, au Maroc. Je représentais la International Forestry Student Association (IFSA), une  organisation non gouvernementale (ONG) mondiale regroupant des étudiants en foresterie et associé à l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Conférence des parties

Divers acteurs de la scène politique, environnementale, sociale et scientifique du monde entier prenaient part à la COP22. Il s’agit pour les pays d’un lieu d’échanges très efficace sur les découvertes et projets touchant les changements climatiques.

L’ordre du jour cette année était la réalisation de l’objectif de l’Accord de Paris (COP21), soit limiter le réchauffement à deux degrés Celsius. L’aspect financier s’y rapportant était aussi à l’honneur, puisqu’il n’avait pas été traité en profondeur l’an dernier. L’Accord de Paris avait été ratifié par 55 pays (incluant le Canada) responsables de 55 % des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale.

Lutte de l’Afrique contre les changements climatiques

Puisque la Conférence des parties se déroulait au Maroc, les discussions ont porté particulièrement sur les enjeux et projets du continent africain. Car bien que l’Afrique ne produise que 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, six pays du continent sont au palmarès des dix pays les plus affectés par les changements climatiques.

En effet, l’eau est une ressource déjà difficile d’accès dans plusieurs régions africaines, et les changements climatiques amplifient le problème. Devant cette difficulté, on a toutefois su mettre au point des technologies innovantes et vertes, comme la collecte du brouillard pour sa transformation en eau au profit des habitants qui vivent près des montagnes; la récupération et le recyclage de produits plastiques et électroniques (auparavant très peu développés sur le continent); et la distribution de panneaux solaires aux habitants des petits villages qui cuisinent au bois, afin de limiter la coupe dans les forêts environnantes.

Foresterie canadienne et changements climatiques

Le Canada, en plus d’investir 2,56 milliards de dollars pour soutenir les pays en développement, versera 1,8 milliard de dollars au secteur privé canadien pour l’inciter à se tourner vers les énergies vertes et renouvelables. Le gouvernement canadien a profité de l’occasion pour reconnaître l’importance de la lutte contre les changements climatiques et encourager la réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Investir dans un avenir plus vert aujourd’hui pourra se traduire en avantage concurrentiel demain.

REDD +

La réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD+) est un projet mis en place par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques pour aider les pays en développement à protéger leurs forêts. Les pays intéressés doivent présenter une demande formelle par l’entremise d’une ONG. Plusieurs ONG du monde y participent et contribuent à responsabiliser les populations qui vivent de la forêt et à trouver des solutions de rechange à la coupe forestière, telles que l’utilisation de panneaux solaires.

Sexe, justice et climatique

En outre, des présentations sur la situation des femmes africaines en lien avec les changements climatiques ont attiré mon attention puisque, bien naïvement, je ne voyais pas la corrélation. J’ai l’ai vite comprise. En Afrique, la condition féminine est loin d’être aussi avancée que dans les pays occidentaux. Si les femmes sont particulièrement affectées par l’épuisement et la raréfaction des puits, c’est qu’elles sont responsables de la plus ardue des corvées, puiser l’eau pour toute la famille. Environ trois heures et demie de travail ne donnent que quelque 30 litres d’eau, potable ou non. Même les jeunes filles y sont astreintes, et le fait qu’elles le soient de plus en plus jeunes – en raison des changements climatiques – les empêche d’avoir accès à l’éducation.

Participation de la jeunesse

En qualité de membre d’une délégation jeunesse, je souhaite promouvoir l’éducation, plus particulièrement en foresterie et en environnement forestier. Je veux également favoriser la participation des jeunes aux décisions et aux événements d’importance, de même que leur responsabilisation. N’oublions pas que la jeunesse compte pour 50 % de la population mondiale. La meilleure façon d’assurer le succès des résolutions d’aujourd’hui est donc de faire participer les jeunes, qui constituent la relève.

Pour terminer, je vous invite à suivre les liens ci-dessous pour vous renseigner sur les sujets qui vous intéressent.

Blogue IFSA

https://wordpress.com/post/blogifsa.wordpress.com

Déclaration nationale du Canada à la COP22

http://nouvelles.gc.ca/web/article-fr.do?mthd=index&crtr.page=1&nid=1155259&_ga=1.239578439.51445172.1484931306

 Le Canada et les changements climatiques

http://www.rncan.gc.ca/forets/video/13560

REDD +

http://redd.unfccc.int/

Suivi des résolutions de Paris

http://www.cop21paris.org/fr

Article (en anglais) sur la COP 22

http://www.thehindubusinessline.com/specials/clean-tech/cop-22-now-begins-the-fun/article9208324.ece

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