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Résolu « refuse » d’engager un dialogue? Nous vous laissons en juger.

Dans un communiqué de presse émis le 4 février dernier, FSC International affirmait que Résolu « refusait » de prendre part à des efforts pour régler les problèmes au sujet desquels nous avons exprimé de bonne foi des préoccupations légitimes. Or, le FSC n’a pas donné suite à ces préoccupations depuis que nous les avons soulevées pour la première fois en novembre. Nous avons décidé de publier toute la correspondance échangée depuis entre les deux parties pour que ceux qui s’intéressent à ce dossier puissent avoir l’heure juste.

Le 25 novembre 2015 : Grâce aux efforts assidus de nos forestiers, Résolu a reçu confirmation que son certificat FSC qui avait été suspendu dans le nord-ouest de l’Ontario été maintenant rétabli. Dans le communiqué de presse que nous avons publié pour annoncer le rétablissement du certificat, nous avons écrit que malgré ce développement positif, nous étions préoccupés par un certain nombre d’enjeux auxquels sont confrontés le FSC et ses membres au Canada. Nous avons souligné que nous n’étions pas les seuls à soulever ces préoccupations – des associations de l’industrie au Québec comme en Ontario ont fait des observations similaires. Dans son communiqué, Résolu a aussi indiqué ceci : « Jusqu’à ce que des progrès significatifs aient été accomplis dans la résolution de ces enjeux, Résolu s’activera à maintenir les certificats d’aménagement forestier répondant à la norme FSC que l’entreprise détient déjà, là où c’est possible, mais ne cherchera pas à obtenir de nouveaux certificats. »

Le 27 novembre 2015 : Kim Carstensen, directeur général de FSC International, a réagi fortement, critiquant Résolu pour avoir exprimé ses préoccupations, même si celles que Greenpeace avait soulevées précédemment lui ont plutôt attiré des louanges. La même journée, Richard Garneau, président et chef de la direction de Résolu, a fait parvenir une lettre expliquant nos préoccupations de manière plus détaillée. À ce jour, personne n’a répondu ni donné suite concrètement à l’énoncé de nos préoccupations.

Le 30 novembre 2015 : Laurent Lessard, ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec, a défendu sans réserve le bilan du Québec en matière d’aménagement forestier durable et exprimé les mêmes inquiétudes au sujet du FSC pendant un forum du FSC tenu à Bonn, en Allemagne.

Le 16 décembre 2015 : Trois semaines après que Résolu a expliqué ses préoccupations en détail, le FSC a envoyé à Résolu une lettre annonçant son intention de lancer un processus de médiation. La lettre, envoyée après la fin de la journée ouvrable, a été suivie dès le lendemain matin par un communiqué de presse. Greenpeace et le Fonds mondial pour la nature (WWF) ont tous les deux émis des communiqués exhortant Résolu à s’engager dans le processus de médiation. (Résolu a réagi au communiqué de presse du WWF dans le billet publié sur son blogue.)

Le 18 décembre 2015 : Résolu a réagi à l’annonce d’un processus de médiation en faisant parvenir une lettre à Kim Carstensen pour demander des éclaircissements et réitérer ses préoccupations, auxquelles le FSC n’avait pas encore donné suite. Résolu a aussi indiqué qu’il incombait aux gouvernements provinciaux de diriger ce processus puisque ces questions relèvent de leur compétence. Encore une fois et à ce jour, les questions de Résolu demeurent sans réponse.

Le 22 décembre 2015 : La Première Nation Pekuakamiulnuatsh Takuhikan a annoncé son intention de participer au processus de médiation du FSC, à condition que ses droits soient respectés pendant toute la durée du processus. Résolu a porté cette annonce à l’attention de Kim Carstensen, avec une deuxième lettre réitérant la nécessité de veiller à ce que tout processus de médiation soit dirigé par le gouvernement.

Le 22 décembre 2015 : Laurent Lessard, ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec, a fait parvenir à Kim Carstensen une lettre dans laquelle il défendait sans réserve les pratiques forestières exemplaires du Québec et confirmait ce que Résolu avait déjà affirmé : que le gouvernement provincial est responsable des questions que le FSC propose d’aborder dans son processus de médiation.

Le 8 janvier 2016 : Le Conseil de l’industrie forestière du Québec a écrit à Kim Carstensen pour confirmer que l’ensemble de l’industrie forestière québécoise partage les préoccupations exprimées par Résolu et suggérer que les questions litigieuses soient résolues par le truchement du processus de consultation existant du FSC.

Le 12 janvier 2016 : Kim Carstensen a envoyé une lettre à Richard Garneau, faisant encore une fois abstraction des questions et préoccupations soulevées dans les lettres précédentes de Résolu, mais demandant une rencontre en tête à tête le 27 janvier 2016.

Le 27 janvier 2016 : Richard Garneau, accompagné du ministre Lessard, du sous-ministre Richard Savard, d’André Tremblay, président du CIFQ, et d’autres représentants de l’industrie, a rencontré Kim Carstensen à Québec. Le ministre, le sous-ministre et les représentants de l’industrie ont unanimement exprimé les mêmes préoccupations, mais encore une fois, aucune réponse satisfaisante n’a été donnée.

Le 4 février 2016 : Le FSC a émis un communiqué de presse annonçant que l’organisme abandonnait le processus de médiation qu’il avait proposé et qu’il entamait plutôt une « discussion nationale » avec d’autres membres du FSC. On trouvera ici la réponse de Résolu à ce communiqué.

 

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  • Roger A. Lachance
    13 février, 2016 02:08

    Lorsque 2 belligérents comme Resolu et FSC, ne s’entendent pas et que les discussions n’avancent pas, reculent même, on change les 2 principaux porte-paroles. Roger A. Lachance, ing.f.

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