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Devrions-nous surveiller l’alimentation des caribous?

(Photo credit: Anita Brar)

Selon une étude présentée à la réunion du NCASI tenue la semaine dernière à Montréal, les paysages qui offrent une végétation diversifiée et productive constitueraient le meilleur habitat.

Travaillant avec un troupeau de caribous qui avaient été nourris au biberon à l’University of Alaska Fairbanks au cours de l’été 2009, des chercheurs de la Colombie-Britannique les ont observés dans différents secteurs en milieu alpin et dans la forêt boréale afin de savoir ce que les animaux mangeaient. Ils voulaient connaître l’alimentation type des caribous quand ils ont accès à des habitats différents et à des plantes parvenues à divers stades de croissance dans le nord-est de la Colombie-Britannique.

Selon les résultats de la première année d’une étude de trois ans, il semble qu’une abondance d’arbustes à feuilles caduques comme certaines espèces de saule, l’aulne crispé et le bouleau à papier fournisse aux femelles qui allaitent une bonne partie des nutriments dont elles ont besoin pendant l’été. En général, on retrouve ces arbustes en plus grand nombre dans les jeunes forêts en croissance et dans certains peuplements alpins. C’est du moins ce que révèlent les résultats d’une recherche présentés par Kristin Denryter, une candidate au doctorat à l’University of Northern B.C. (UNBC) lors de la réunion canadienne du National Council for Air and Stream Improvement tenue la semaine dernière à Montréal.

Les études sur le caribou peuvent améliorer l’aménagement forestier
Les populations de caribou forestier sont en baisse presque partout au Canada et les travaux comme ceux-ci aident à comprendre les influences de la nutrition sur la santé et la productivité des troupeaux, l’effet des changements d’habitat sur le bien-être nutritionnel des caribous et le rôle de l’alimentation dans la conservation de l’espèce. Ce projet est le résultat d’une vaste collaboration entre les docteurs John et Rachel Cook du NCASI, Katherine Parker de l’UNBC et Perry Barboza de l’University of Alaska Fairbanks.

Pour comprendre comment des habitats différents influencent la nutrition de ces animaux, Kristin et Rachel ont passé plus de 700 heures à observer les habitudes alimentaires estivales des caribous apprivoisés, notant avec soin les espèces de plantes qu’ils préfèrent, la vitesse avec laquelle ils les mangent et même la quantité moyenne contenue dans chaque bouchée. John et une équipe de techniciens se concentrent sur la question de l’habitat, évaluant ce à quoi les animaux ont accès en prélevant des échantillons de plantes et en prenant des mesures en forêt. Les chercheurs espèrent être en mesure d’établir des liens entre les conditions écologiques, les perturbations, la succession végétale et l’aménagement forestier et la valeur nutritionnelle des espèces de plantes et des paysages pour le caribou.

Cette information, recueillie dans des types d’écosystèmes et des âges de peuplements variés, devrait faciliter la planification des activités forestières futures en améliorant notre compréhension des stratégies que ces magnifiques animaux utilisent pour survivre. On a aussi constaté que dans des conditions appropriées, les caribous peuvent manger beaucoup de champignons. Vous le saviez?

Des données fiables qui aident l’industrie à relever des défis
Le NCASI est reconnu comme la source principale d’information fiable sur les questions environnementales qui concernent l’aménagement forestier, et cette présentation n’était qu’une des conférences fascinantes qui ont été présentées pendant la rencontre, au cours de laquelle on a discuté de sujets variés, allant de la mort d’oiseaux migratoires aux problèmes de recyclage de l’eau en passant par le nouveau régime forestier au Québec.

Les participants comprenaient des représentants du gouvernement du Québec, des décideurs, des nouveaux diplômés et des chercheurs. La conférence avait pour but de favoriser le partage des dernières découvertes scientifiques et de discuter de bonnes pratiques qui pourront aider Résolu et d’autres entreprises forestières à relever des défis et à explorer des possibilités dans les domaines de la gestion du milieu forestier et de la foresterie durable.

On peut communiquer avec Kristin Denryter à l’adresse denryter@unbc.ca.

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